Charibert, comte de Hesbaye
«Tout homme, a écrit Jean de La Bruyère (1645-1696), sans savoir que sa pensée deviendrait au fil du temps adage, descend à la fois d’un roi et d’un pendu », se révèle être ici source de véracité…
Qui suis-je ?…
Mon père, Léonard Chassagnard, employé des Chemins de fer, avait été berger des Monédières, en Corrèze, à l’âge de onze ans ; mon grand-père, né Pierre Chassagnat, scieur de long de son état, était mort écrasé par un arbre qu’il venait de couper ; mon arrière-grand-mère, Léonarde Chassagnac, avouait de son vivant ne savoir ni lire ni signer…
Bref, mes origines paternelles sont toutes empreintes de modestie ; bien qu’éclairées par l’existence au XVe siècle d’un Jehan Jarrige, exerçant les fonctions de juge aux appeaux dans une petite ville du Limousin.
Ma grand-mère maternelle, Adolphine Le Clec’H, n’a jamais su, quant à elle, tout au long de sa vie – achevée par un accident domestique –, qu’elle regroupait des branches familiales bretonnes et normandes ayant, dans le passé, connu la richesse, la puissance et la renommée, conquises par les « de Léon », les « de Rohan », les « de Boisgelin » et autres « de Porhoët » ; et que certains de ses propres ancêtres avaient porté la couronne des rois de France (Robert II le Pieux), d’Angleterre (Guillaume Ier le Conquérant) ou de Castille (Alphonse VI le Brave)…
Figure cependant dans cet arbre une grande inconnue demeurée sans réponse : Qui d’Alain de Quédillac ou d’Alain de Québriac, tous deux seigneurs de Bretagne, a épousé en 1320 Dame Philippote de Ruffier (descendante des nobles seigneurs du Guesclin) et été décapité, en 1343, en place publique pour avoir attenté à la vie du roi Philippe VI de Valois ?…
François Ier, roi de France.